L’APEQ inquiète des nouvelles mesures sanitaires dans les écoles
L’Association provinciale des enseignants et des enseignantes du Québec (APEQ) affirme que les nouvelles mesures sanitaires ne protègent pas suffisamment les élèves et les enseignants et enseignantes
Le premier ministre François Legault a annoncé, le mercredi 6 janvier, que le Québec entrerait dans une période de confinement, qu’il a appelé un « traitement-choc », en réaction à la situation critique qui perdure dans la province.
Comme l’a indiqué le premier ministre, la pandémie s’est aggravée au Québec, ce qui a nécessité la mise en place de restrictions plus sévères afin d’éviter que la situation ne dégénère.
Contamination dans les écoles
Selon le gouvernement, 30 % des cas de COVID-19 proviennent des écoles. Malgré les éclosions actuelles, les élèves et les enseignants et enseignantes retourneront dans les écoles primaires dès lundi prochain, bien que peu d’améliorations ont été apportées aux mesures sanitaires.
Depuis le printemps, l’APEQ a soumis une série de recommandations au ministère de l’Éducation, soulevant les préoccupations des enseignants et enseignantes concernant le plan du gouvernement de rouvrir les écoles et suggérant des mesures générales pour rendre les écoles sûres dans le contexte de la pandémie.
À l’automne, à la suite d’un examen approfondi des dernières recherches sur la COVID-19 et en consultation avec des spécialistes de la santé publique, l’APEQ a envoyé des lettres au ministre de la Santé et des Services sociaux et au directeur national de santé publique, soumettant une série de recommandations pour régler des questions qui pose problème et assurer la santé et la sécurité des élèves et des enseignants et enseignantes, y compris l’importance de la distanciation physique dans la salle de classe, l’accessibilité au dépistage et au repérage des contacts rapides; et la prise de mesures pour régler le problème de la ventilation dans les écoles.
Série de mesures
En raison du caractère exceptionnel de cette année scolaire, le ministre de l’Éducation (MEQ) a annoncé une série de mesures visant à atténuer le stress et l’anxiété des élèves et des enseignants et enseignantes. L’APEQ reçoit favorablement la décision d’annuler tous les examens ministériels de fin d’année et de réduire la pondération sur le premier bulletin, et l’engagement du MEQ à enfin fournir aux enseignants et enseignantes un document ciblant les connaissances essentielles (de base), comme elle le demande depuis le printemps dernier.
L’APEQ est toutefois perplexe devant l’absence de mesures supplémentaires immédiates et concrètes pour assurer la sécurité des élèves et des enseignants et enseignantes dans nos écoles. Le ministre Roberge a signalé que seul un petit échantillon de la qualité de l’air dans les écoles du Québec a été testé, ce qui ne donne qu’un portrait partiel de la situation dans nos écoles et nos centres. Le Dr Richard Massé, directeur de la santé publique, a affirmé que les élèves et les enseignants et enseignantes ne devraient pas se trouver dans des salles de classe insuffisamment ventilées, mais toutes les écoles primaires rouvrent à compter de lundi sans que l’on ait un portrait complet de la situation.
« Où sont les mesures sanitaires améliorées pour les écoles? a déclaré Heidi Yetman, présidente de l’APEQ. Nos salles de classe continuent d’être affectées par des éclosions, mais il semble que peu d’efforts sont mis de l’avant pour améliorer la situation. La ventilation demeure une préoccupation majeure. Le gouvernement n’a testé la qualité de l’air que dans un très petit échantillon d’écoles. Il est incroyable que la seule mesure appliquée soit l’ouverture de fenêtres. Ce n’est pas suffisant. Nous envoyons potentiellement des élèves et des enseignants et enseignantes dans des salles de classe non sécuritaires. Ce qu’il faut, c’est une réduction de la taille des classes pour permettre une distanciation physique. Depuis le début de la pandémie, le gouvernement prend des décisions qui sont réactives plutôt que proactives. »
L’Association provinciale des enseignants et enseignantes du Québec (APEQ-QPAT) représente 8 000 enseignants et enseignantes des commissions scolaires anglophones du Québec. Ses membres comprennent des enseignants et enseignantes de tous les secteurs, y compris de l’éducation préscolaire, primaire, secondaire, professionnelle et générale des adultes.