François Legault devra se justifier
Pour être bien informé, il suffit d’aimer notre page Facebook.
Alors que partout au Québec, des hôpitaux débordés redoutent la mise en oeuvre du protocole de triage, la porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, va demander au premier ministre Legault d’intégrer complètement le personnel et les ressources matérielles des cliniques privées au réseau public contre compensation juste.
« Ça va tellement mal dans nos hôpitaux qu’on va peut-être devoir trier les patients par chance de survie, mais au privé, on fait comme si la pandémie n’existait pas, affirme Manon Massé. Le premier ministre doit des explications aux dizaines de milliers de patients affectés par le délestage. Pourquoi les cliniques privées sont-elles exemptées de l’effort de guerre? Pourquoi est-il encore possible de se refaire les fesses à la brésilienne au privé, mais certains cancers ne sont même plus diagnostiqués et plusieurs traitements remis au public? Tôt ou tard, le gouvernement va devoir se rendre à l’évidence: négocier des ententes à gros prix, ça ne marche pas. J’invite M. Legault à mobiliser tous les renforts du privé avant que nos hôpitaux craquent. »
Les cliniques privées
La semaine dernière, une enquête de Québec solidaire révélait que plusieurs cliniques privées continuent d’offrir des opérations non urgentes et non nécessaires, dont l’augmentation des fesses, la liposuccion et l’ablation des hémorroïdes, en dépit de la situation critique dans les hôpitaux. Selon une plasticienne en pratique privée interpellée par un réseau télé, ces ressources pourraient être mises à contribution pour soulager le réseau hospitalier.
« Pendant que le ministre Dubé fait semblant que le personnel des cliniques privées n’a pas l’expertise nécessaire pour intégrer le réseau public, on a une chirurgienne plastique de Bromont qui dit: à ma clinique et ailleurs, on est capables de faire des opérations mineures en dehors de l’hôpital, mais le réseau de la santé nous ignore. La CAQ n’a plus d’excuses. Nous ne pouvons pas laisser les ressources du privé sur la table, des vies en dépendent », martèle Mme Massé.
Lors de la dernière rencontre téléphonique du premier ministre avec les oppositions, la porte-parole de Québec solidaire a demandé d’exempter les personnes sans-abri du couvre-feu. Malgré les assurances du gouvernement, plusieurs amendes leur ont été distribuées. Au lendemain de la mort d’un homme en situation d’itinérance, Québec solidaire réitère sa demande toujours aussi pertinente et nécessaire pour la sécurité d’une population vulnérable.