INSPQ dispose d’un budget de plusieurs millions pour surveiller les variants de la COVID-19
L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et ses partenaires disposent d’un budget totalisant 11,1 M$ pour améliorer la surveillance des variants de la COVID-19 grâce à un suivi complet du SRAS-CoV-2.
L’objectif du nouveau programme est de repérer rapidement les mutations génétiques du virus, d’identifier les variants et de déterminer leur impact sur la transmission, la gravité de la maladie et la réponse aux vaccins, afin de soutenir le gouvernement du Québec dans la gestion de la pandémie.
Dirigé par le Laboratoire de santé publique du Québec de l’INSPQ conjointement avec les Fonds de recherche du Québec (FRQ) et Génome Québec, le programme de surveillance des variants vise à séquencer 65 000 échantillons positifs au SRAS-CoV-2 d’ici la fin de l’année 2021. Le Centre de génomique de McGill, le Laboratoire national de microbiologie et plusieurs chercheurs et chercheuses collaborent également au projet.
Avec un budget totalisant 11,1 millions $, le programme est soutenu financièrement par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec à une hauteur de 6,3 millions $, auxquels s’ajoutent 2,5 millions $ des FRQ pour soutenir des études, qui visent à caractériser les impacts des mutations du virus, de même que 2,3 millions $ de Génome Canada par l’entremise de son Réseau canadien de génomique COVID-19 pour le séquençage et l’identification des variants.
Traquer les variants d’intérêt
Grâce à ce programme multipartenaire, le Québec devient un leader dans la surveillance des variants au Canada, assurant un suivi complet de l’impact des variants, depuis le séquençage du virus jusqu’aux analyses épidémiologiques et aux recherches en laboratoire pour évaluer l’effet de ces changements sur le comportement du virus.
Rappelons qu’à l’heure actuelle, six cas du variant Britannique B.1.1.7 ont été confirmés au Québec. Dans ce contexte, il devient important d’intensifier la surveillance des variants pour empêcher une recrudescence de l’épidémie.
Depuis avril 2020, environ 7 000 échantillons positifs ont été séquencés au Québec grâce au projet CanCoGen SRAS-CoV-2 de Génome Canada, ce qui représente environ 3 % de tous les échantillons positifs.
Le programme québécois va permettre de repérer plus rapidement ces variants en séquençant davantage d’échantillons positifs au SRAS-CoV-2. L’objectif est d’atteindre 10 % des échantillons positifs séquencés, assurant ainsi une détection rapide de l’émergence des variants préoccupants du virus.
Études épidémiologiques
Le Laboratoire de santé publique du Québec coordonne l’ensemble du séquençage. Les experts de l’Institut national de santé publique du Québec vont également mener des études épidémiologiques pour identifier les variants susceptibles d’augmenter la transmission ou la gravité de la maladie, d’affecter l’efficacité des vaccins et des traitements ou encore de favoriser des réinfections.
Enfin, des études fonctionnelles seront également menées par des chercheurs en collaboration avec les FRQ pour mieux comprendre comment les changements du virus affectent sa réplication, son affinité pour le récepteur cellulaire, sa transmission, sa pathogenèse, sa réponse aux vaccins et la performance des tests diagnostiques.