Les agents correctionnel envoient une autruche à la ministre
Pour être bien informés, suivez-nous sur Facebook
Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN) a livré une autruche en fleurs à la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbeault, lundi le 22 février d’inviter le gouvernement à cesser de jouer à l’autruche et à reconnaître les risques importants que courent les agents en accomplissant leur travail essentiel.
« La pression exercée sur le réseau carcéral québécois présentement en raison de la deuxième vague de COVID-19 est insoutenable et le gouvernement continue de faire comme si de rien n’était, explique le président du SAPSCQ-CSN, Mathieu Lavoie. Les détenu-es dans les établissements de détention continuent de se promener dans leur secteur et de jouer aux cartes dans les aires communes, coude à coude, sans aucun équipement de protection. Il est temps que le gouvernement cesse de se mettre la tête dans le sable et impose des mesures sanitaires aux personnes incarcérées. »
Le cadeau, livré au bureau de la ministre, était accompagné d’une lettre détaillant les conditions extrêmes dans lesquelles les agentes et agents des services correctionnels exercent leurs fonctions depuis le début de la crise sanitaire.
« Non seulement les équipements de protection individuelle et les autres mesures de prévention compliquent considérablement l’accomplissement de nos tâches, mais nous devons également composer avec des détenus de plus en plus hostiles et violents, ainsi qu’avec des risques de contagion décuplés en raison du fait que nous exerçons notre fonction dans un milieu clos où la proximité est difficilement évitable », peut-on y lire.
« Les quelque 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels du Québec mettent leur santé à risque chaque jour, rappelle la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Nathalie Arguin. Le gouvernement doit absolument reconnaître leur travail et prendre les moyens qui s’imposent pour les protéger le mieux possible. »